5. De la réalité de l’esprit L’expérience peut-être la plus pure de l’universalité et de l’unité de la conscience humaine est sans doute illustrée par les mathématiques, cette création de la logique humaine transcendant toutes nos différences de sensibilités et de conceptions éthiques. Mais cette universalité est signe de plus. En effet les lois mathématiques sont aussi immanentes en ce qu’elles expriment à priori parfaitement la réalité physique de sorte que celle-ci obéit à ses descriptions. Les lois de la relativité ont ainsi, pour ne donner qu’un exemple, été induites logiquement avant d’être prouvées par expérience. Les mathématiques nous enseignent donc que notre conscience personnelle en tant qu’aspect de la conscience universelle est partie prenante de la réalité matérielle. Ce réalisme mathématique nous montre ainsi que la conscience universelle à laquelle participe notre conscience personnelle est une partie spécifique du réel (le« logos » des grecs et des chrétiens) et qu’elle elle ne peut en être distinguée. Plutôt, que si les lois logiques telles qu’existant dans notre conscience et qu’exprimées au mieux dans les langages mathématiques régissent la nature, la conscience dont procède la logique est en fait le réel en soi.