2. De l’autonomie de la conscience et de son pouvoir sur le corps



On préférera le mot de conscience à celle d’âme ou d’autres également trop connotés, comme cogito ou volonté.

Parce que chacun a une connaissance immédiate de ce que c’est sa conscience. Et que celle-ci appartient au domaine des sciences, la neurologie étudiant ses relations avec le corps à travers le cerveau. La notion sera pourtant retenue dans le sens philosophique d’âme, soit l’ensemble des facultés cognitives et sensibles de l’humain.

Dans notre culture nous savons depuis Platon (« Timée ») que c’est la conscience qui donne la vie. La vie humaine ne peut en effet être entendue que comme agissante sur les plans de la logique, de l’esthétique et de l’éthique. Une existence réduite à son seul aspect corporel n’est en effet pas humaine mais seulement biologique.

La vie humaine est le résultat de l’action de la conscience sur un corps. C’est un ordre formé dans ma conscience qui meut par exemple mon bras ou formule mes pensées à travers mon cerveau.

La conscience est toujours éprouvée au singulier. C’est en effet la dignité de la personne de se qualifier comme « moi ». C’est aussi la grandeur de ce moi que d’imprimer ainsi sa marque individuelle au sein des sciences humaines, éthique et logique, de même qu’au niveau du sensible qui est le domaine de l’esthétique.