9. De la responsabilité et de l’amour Cela n’est pas sans conséquences sur la manière dont notre conscience est amenée à exercer son libre arbitre sur les plans moraux et esthétiques. Les menaces que l’humanité fait aujourd’hui peser sur son environnement et même sur la pérennité de la vie humaine en sont une illustration par l’absurde.Nous sommes donc appelés avec vigueur à refuser moralement cette pulsion de mort qui est le mal en soi et à choisir de perpétuer la vie en assumant notre rôle de passeur de culture. Tant notre conscience personnelle que l’histoire de la conscience humaine nous y incitent. C'est pourquoi j'ai confiance que nous trouverons en nous les ressources morales suffisantes pour faire les choix nécessaires en faveur de l’avenir de notre espèce et pour notre terre alors que nous sommes responsables plus que jamais de la beauté du monde. J’étais un enfant. Lors des funérailles de ma grand-mère Augusta le très jeune prêtre qui officiait dans l’église du très petit village nous a dit à un moment : « Dieu est la somme de nos bonnes actions ». Ces mots sont sans aucun doute les graines d’où ont germé bien longtemps après les présentes confessions. L’éthique est la métaphysique mise en pratique.A l'exemple du Christ il s'agit d'avoir la résolution de suivre la voie de l'amour, celui-ci étant la façon dont Dieu s'exprime à travers les êtres. Le christianisme porte ainsi le fini au cœur même de l’infini. C’est en cela que je suis chrétien.