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Sueurs
| Etoiles tatouage de la nuit
La bouche au milieu de l’oeil
Les satellites de télécommunication
Dévorent les pensées
Tandis que la nuit femme épaisse
Se retourne sur son lit de collines
Les murs d’immeubles
Comme une forêt sans feuilles sans fruits sans animaux
Bruissent des discours électriques
Des télés
Ignorant la voluptueuse nuit sur sa couche
Qui étouffe la ville sans fleurs
Et distille son parfum insomniaque
Pendant que nous célébrons la liberté
Couleur de talus bleuets marguerites coquelicots
Nuit je t’admire porteuse de projets
Qui seront noyés par le jour
Comme des petits chats
La mère gardera tout son lait
Pour rien comme la voie lactée
La fabrique des mortels
Est la nuit barbare tatouée
Le gardien de la demeure
Des choses tues
Ce que l’aube implique
De fièvres criardes
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