Otium litterarum



J’écris pour l’homme
Lassé des difficiles sagesses
De l’ancienne religion
Tous les fleuves d’Europe sortent de ses poignets
J’écris pour la terre du commerce et des mythes
Europe où les arbres sont des échelles jetées sur le ciel
Dont la nuit est comme des doigts ouverts
Lâchant les graines
J’écris son cœur est la Grèce déchiquetée
Et ses deux pieds sont romains la ville et la raison
Homme aux mains de forge
Dont le cœur est une pompe
Et la respiration un théâtre
Découvreur de machines et d’îles
Où les boulets de canon sont en fleurs
Bras qui bâtissent autour de soi les institutions
La moitié de ta face est en ruine
Et l’autre est le langage du poème