Le mendiant arrogant



Sous l'étendard vivant
des oies de Sibérie
je suis pareil à toi,
indien sans eau de vie.

La steppe est mon usage,
habituée aux feux,
et je suis de passage
en tous les autres lieux.

Car je reste l'enfant
lecteur de poésies
qui la nuit sur le toit
guettait les satellites.

Dans la ville arthritique
aux 100 jeteurs de sort,
je vais rêvant,des lèvres
j'enfante la chanson.

Ainsi qu'un étranger
je n'ai pas les façons
du fragile aujourd'hui
pavé de météores.